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TAGHAGHAT : une bouffée d’oxygène sur les pas d’un certain Charles de Foucauld.

TAGHAGHAT : une bouffée d’oxygène sur les pas d’un certain Charles de Foucauld.

 

De Qaçba Béni Mellal à Ouaouizert, le 25 septembre 1883,  c’est le départ il est 6 heures et demie du matin. Trois zetats m’accompagnent, un de la tribu de Béni Mellal, deux de celle des Ait Atta d’Amalou. Ouaouizert où je vais, est situé au pied méridional du Moyen Atlas, qui sépare la plaine du Tadla du cours de l’Oued El Abid, et dont depuis Tagzirt, j’ai longé au bas le versant nord. J’ai donc à franchir cette chaine. Les pentes en sont généralement escarpées ; dès qu’elles deviennent assez douces pour être cultivées, elles se couvrent de champs et des habitations apparaissent ; mais ces endroits sont rares : presque toutes les côtes sont raides et boisées ; sauf les places défrichées, clairières éparses de loin en loin, les flancs du massif sont revêtus d’une épaisse forêt : les lentisques, les caroubiers et les pins y dominent ; ils atteignent une hauteur de 5 à 6 mètres. Le sol est moitié terre, moitié roche ; celle-ci n’apparait point ici sous formes de longues assises, mais en blocs isolés qui émergent de terre entre les arbres. Une foule de ruisseaux  d’eau courante arrosent l’un et l’autre versant. Le chemin, constamment  en montagne, pénible partout, est très difficile en deux endroits : d’abord au sortir de Qaçba Béni Mellal, au passage nommé « Aqba El Kharroub », puis à l’approche du col, Tizi Ouaouizert, que précède une montée fort raide. A 1 heure, je parviens à Ouaouizert.

Point de cours d’eau important pendant la route d’aujourd’hui. Peu de monde sur le chemin. Les habitants rencontrés étaient d’aspect misérable : c’étaient tantôt de petites maisons de 2 mètres de haut, construites en pisé, couverte en terrasse, la plupart situées à mi-côte et à demi enfoncées sous terre, tantôt de simples huttes de branchages ; les quelques douars  que j’ai vus ne se composaient que de cabanes rangées en rond : pas une tente véritable.

Reconnaissance au Maroc (1883-1884) Vicomte Charles de Foucauld

 

Au niveau des Ait Said Ou Ichou, juste après le groupement scolaire de la Jemaa à la première bifurcation à droite sur la route de Moudj, engagez vous ! Une fois le château d’eau derrière vous, vous avez déjà entamé l’ascension pour une randonnée qui vaut le détour.

 

Le côté du flanc Ouest du Mont Tassemite vous émerveillera, la végétation y est toujours florissante et dame nature vous surprendra encore plus par ces rochers aux figures fantasmagoriques qu’elle a pu sculpter au fil du temps.

Aujourd’hui les choses ne sont plus ce qu’elles étaient ; récemment une route bitumée vient d’être ouverte à la circulation sur une distance de près de 10 kilomètres. A mi chemin des Ait Said Ou Ichou et le hameau de Taghaghat a été bâtie une petite école satellite pour faire bénéficier de l’enseignement les jeunes enfants de la tribu.

D’après l’un des habitants il serait éparpillé ça et là quelques 50 foyers et le village compterait environ 300 âmes. Toutes les maisons bénéficient actuellement de l’éclairage, s’enorgueillit ce même habitant. Les maisons sont petites, d’apparence modeste mais soignées. Devant chacune d’elles sont installées d’immenses cuves en plastique blanc d’une capacité d’environ 1OOO litres et même plus, qui contrastent avec la couleur de la terre et des roches qui est d’un marron ocre rouge.

Cela fait déjà plus de quarante huit heures que sa citerne est vide et le camion de la Commune de Foum Oudi tarde à venir pour desservir en eau potable hommes et bêtes.

Il ajoute qu’au pied du Jbel Rnain, qui culmine à 2412 mètres, là juste au dessus de leur tête  où  plusieurs point d’eaux de petites sources prennent naissance, et qu’il suffirait de capter et de canaliser tout au long de la route ou sont localisées la plupart des habitations.

Les habitants sont reconnaissants au Conseil Régional de Béni Mellal-Khénifra pour tous les efforts consentis  pour les sortir de l’enclavement et espèrent un jour prochain que les travaux de la route iront rejoindre celle de Ouaouizert au niveau du col de Tizi Ghnaim qui n’est plus  qu’à quelques kilomètres de là.

abdellatif mourtada

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